Indonésie

Que faire à Ubud ? (première partie)

Dans le billet précédent, je vous parlais de la religion présente sur l’île de Bali, ses petits rituels quotidiens et la signification qu’ils peuvent avoir. Aujourd’hui, on va parler de la belle ville d’Ubud et de ce qu’on y a fait, au cours d’une belle journée de découvertes !

Ce qui nous a frappé dès le début à Ubud, c’est sa chaleur humide qui nous fait transpirer à grosses gouttes toute la journée. On se demandait même entre Barcelone et Ubud, quelle était la ville la plus humide (car Barcelone en été, c’est plutôt moite !). Bref, acceptée l’idée que comme tous les autres touristes, on transpirera toute la journée, on est prêtes pour la grande découverte !

Notre exploration commence par un bon jus de fruit frais, pris dans un café à l’accueil sympathique et qui donne sur la rue. Les enfants en uniformes se succèdent à nos pieds, tous plus mignons les uns que les autres. Et puis, de nombreux touristes. Ubud étant la capitale culturelle de Bali, c’est un incontournable touristique. Les touristes sont d’ailleurs les seuls ou presque qui marchent dans la rue, en suivant les trottoirs très étroits, les Balinais sont plutôt adeptes du tout-moto.

Sur la rue principale, on se laisse porter : on n’hésite pas à se glisser dans des petits passages  qui nous feront découvrir un trésor caché comme ce petit temple au fond d’un ravin. On s’approche des entrées des monuments ou des temples, on observe, on est toutes ouïes, nos sens sont en éveil, prêts à emmagasiner le plus d’information possible.

 

Le palais d’Ubud

Notre première visite officielle commence avec le palais d’Ubud, directement accolé au temple Puri Saren Agung. C’est un complexe dont la plus grande partie a été construite après le grand tremblement de terre de 1917 et le plus étonnant sans doute est que la famille royale locale vit encore à l’intérieur.

Ce qui nous a frappé, ce sont les couleurs et les sculptures particulièrement fines qui ornent les portes ou les entrées des différents espaces.

C’est ici qu’on prendra le temps de se renseigner sur le culte hindou et ses petits rituels quotidiens, au pied d’un arbre à l’ombre généreuse.

 

Le marché d’Ubud

On se disait qu’une petite escapade au marché était un bon moyen de connaître la culture locale, de voir les habitants dans leur vie quotidienne, découvrir les produits locaux et pourquoi pas, acheter quelques fruits savoureux… mais à l’heure à laquelle nous y sommes allées, vers midi, le marché « comestible » était déjà terminé pour laisser place à un marché beaucoup plus touristique avec des sarongs (tissu traditionnel utilisé dans les cérémonies religieuses), des petits sacs à main ronds, des objets réalisés en bois etc.

Comme on était un peu déçues, on s’est renseignées et on a découvert que le marché pour les locaux ouvrait à 4h30 du matin et qu’ensuite, à partir de 8h30, tout se transforme pour être prêts à vendre des bricoles aux premiers touristes. Tout s’explique !

Néanmoins, la configuration du marché est intéressante à découvrir avec des allées très étroites qui permettent de faire le tour des stands surchargés d’objets, des recoins très sombres qui ne donnent pas vraiment envie de s’y engager, même si on voit bien qu’il y a des stands qui y sont installés. Et puis les marchés, ce sont des odeurs, agréables ou rances…et à cette heure-ci, le marché alimentaire ayant fermé depuis un moment déjà, la chaleur fait son œuvre sur les restes de nourriture tombés au sol !

 

Après un repas pris dans un warung (restaurant simple), nous reprenons notre déambulation le long des rues maintenant congestionnées de la ville. C’est incroyable le nombre de scooters que l’on trouve sur un tronçon de 2m de route ! Une densité incroyable de moteurs qui ronronnent et qui n’avancent pas à plus de 10km/h tellement les rues sont saturées. Sur les motos, des jeunes, des vieux, des familles, des groupes d’amis, des très jeunes enfants (on a estimé que les plus jeunes conducteurs devaient avoir 12 ans environ), seuls sur les bolides ou circulant en grappes de 3-4 personnes sur un scooter. C’est un spectacle qui nous impressionne au départ et puis, comme pour toute chose nouvelle, on finira par s’y habituer.

Dans cet apparent chaos des rues balinaises, un peu d’observation nous permet de comprendre quelques règles de circulation qu’on avait déjà remarquées sur notre trajet entre l’aéroport et Ubud :

  • Il n’y a pas de règles de circulation excepté qu’en Indonésie, on roule à gauche.
  • Rester patient même si la rue vous semble bloquée par la circulation : jamais on ne verra un Balinais perdre patience.
  • Un coup de klaxon indique qu’on va vous dépasser et qu’éventuellement, si la rue est étroite, vous êtes invités à circuler un peu sur le côté. Le klaxon peut aussi indiquer tout simplement que vous êtes là. Très utile lorsque des enfants jouent sur le bord de la route ou que des petits chiens ou des poules se promènent sur le bas-côté.
  • À Ubud, il n’y a quasiment pas de feux tricolores ni de rond-point. Par conséquent, à chaque intersection, disons qu’il faut savoir s’imposer, ne pas hésiter, sans pour autant qu’il faille accélérer car c’est souvent impossible) : suivez quelqu’un devant vous, de la façon la plus normale du monde, faufilez-vous ou bien engagez-vous tout simplement, de manière subtile et douce et tout ira bien. De toutes façons, il y a peu de chance que l’on vous klaxonne au derrière pour vous enguirlander !
  • Vous pouvez doubler à n’importe quel moment, passer sur la voie opposée sans problème, même si une voiture ou des scooters arrivent en face, ils se rangeront sur le côté pour vous faciliter la tâche.
  • Dans les embranchements un peu complexes où il y a plein de routes possibles, on n’a toujours pas compris la route alors suivez quelqu’un qui lui, sait où il va.

Dans le prochain billet, on vous parlera de notre visite de la forêt sanctuaire où vivent de petits singes facétieux et du concert de musique traditionnelle avec lequel on a terminé la journée. Deux moments très particuliers de notre séjour à Ubud !

En attendant, on vous laisse avec un petit bout d’ambiance dans les rues d’Ubud :

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